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Biographie

M’PONGO LOVE, image gravée dans la mémoire musicale congolaise 20 ans après !

NAISSANCE ET JEUNESSE

Alfride M’PONGO LANDU dit M’PONGO LOVE, est née dans la ville portuaire de Boma à la Côte Ouest de la Rép. Dém. Du Congo (Ex Zaïre), en 1956 où son père, un officier militaire dirigeait la base militaire. En 1960, à l’âge de quatre ans, une piqûre de pénicilline la rend totalement paralysée.

Une année après, en 1961, elle perd son père, tué dans un règlement de compte politico-militaire. En 1962, au bout de deux ans de soins, elle retrouve l’usage de ses deux jambes, mais malheureusement, elle en conserve une légère malformation. Elle commence ses études primaires à l’école Notre-Dame de Boma, où elle s’initie au chant à la chorale.

DEBUT DE LA CARRIERE MUSICALE

Ancienne secrétaire de direction dans la firme Districars de feu DOKOLO, spécialisée dans la vente des véhicules Mazda, elle se convertie à la musique, grâce à l’une de ses amies, copines à DEYESS EMPOMPO, saxophoniste de Rochereau TABU LEY. DEYESS EMPOMPO LOWAY devient rapidement son encadreur.

EMPOMPO lui recrute des musiciens et compose pour lui ses premières œuvres. Elle a 19 ans et s’ajoute le pseudo « Love », traduction anglaise de son prénom« Aimée » à son nom ; elle devint ainsi M’PONGO LOVE que le monde allait bientôt découvrir. Sous la férule d’EMPOMPO, elle monte l’orchestre ‘Tcheke Tcheke Love’.

Sa première chanson «Pas possible Maty » sortie en 1976, lui donne un succès immédiat et époustouflant. Le grand public est émus par cette nouvelle voix pure et limpide d’une jeune fille d’une grande beauté naturelle malgré son infirmité physique.

Grâce à son mentor DEYESS EMPOMPO LOWAY, Elle donne son premier concert au Ciné Palladium, l’actuel Cinépolis sur le Boulevard du 30 Juin, en plein centre ville de Kinshasa, la capitale de la RD CONGO, avec le Tout Choc Zaïko Langa Langa. C’est une production de la Radio-Télé-Publicité (RTP) dirigé par Mateta Kanda, qui fut un service de la radiodiffusion nationale, l’OZRT (Office Zaïrois de Radiodiffusion et de Télévision), un nom qui a marqué le milieu audiovisuel des années 70 et 80. L’originalité de sa voix limpide, aiguë, légèrement nasale, aux intonations fragiles et précises séduit au premier coup le public kinois (habitants de Kinshasa) et c’est le début d’une histoire passionnelle entre la star et son public.

LA CONSECRATION

Dès 1977, MPONGO LOVE accompagnée de l’orchestre « Les Ya Tupa’s », avec RAY LEMA, ALFRED NZIMBI, PEPE MANUAKU, BOPOL MANSIAMINA, BONY MBIKAYI, KAPELA et BASTIA NAMA, apparaît sur la scène musicale et chante des textes des grands auteurs et compositeurs zaïrois de l’époque, notamment Freddy MAYAULA MAYONI, SIMARO LUTUMBA et SOUZY KASEYA, ces derniers prêtèrent main forte à EMPOMPO pour la formation, l’encadrement et la propulsion définitive de M’PONGO LOVE.

Avec l’expérience, elle commence à composer elle-même ses œuvres musicales et multiplient les arrangements. M’PONGO LOVE lance plusieurs chansons à succès notamment « Ndaya», œuvre de Mayaula, qui denonce la polygamie. La chanson fait scandale, mais connaît un grand succès auprès du public kinois, et surtout auprès des femmes mariées de tous âges et de toutes conditions. D’autres chansons à grand succès s’ensuivront rapidement : «Kapwepwe»,« Motayo», " Marketing International », « Koba », « Monama », Mudizo»,etc.
Et c’est la consécration.

Elle fait sa première tournée Africaine en Ouganda, en République Centre Africaine, au Congo Brazzaville et en Afrique de l’Ouest. Elle se rend célèbre grâce à cette tournée. Au Festival des arts et cultures nègres « Festac’77 », qui a eu lieu à Ikeja, dans la banlieue de Lagos au Nigeria, Le ministère de la culture et des arts de la république du Zaïre crée l'orchestre national du Zaïre;ONAZA; qui a 2 ailes: aile Franco et aile Tabuley.
Elle fait partie de l'orchestre national du Zaïre, aile Franco qui avait au chant: JOSKY KIAMBUKUTA,M'PONGO LOVE,NDOMBE OPETUM,YOULOU MABIALA,CHECAIN LOLA,MICHEL BOYIBANDA,à la guitare solo: LUAMBO Franco et Michelino MAVATIKU, à la guitare rythmique: Simaro LUTUMBA, à la guitare basse: DECCA et FLAVIEN MAKABI, à la batterie:PAJOS et au Tumba: DEPUISSANT et DESOIN.

DIATRIBE AVEC ABETI MASIKINI

Tantine ABETI MASIKINI lance la chanson « Bilanda landa ». L’interprétation erronée du public provoque un antagonisme entre les deux chanteuses. Ils disent que selon la chanson d’ABETI, malgré le succès récolté par M’PONGO LOVE, elle n’est qu’une imitatrice, un suiviste, c’est-à-dire, celle qui s’inspire d’autrui, qui ne fait que copier.

Ecoeurée, elle s’enfonça et prépara sa riposte. M’PONGO LOVE répondit par la chanson « Koba », dans laquelle elle chante « Okeyi kotuna nganga soki ozalaka na lisuma, lisuma te o o, motema na yo mbindo » (Tu es allé interroger le devin pour savoir si tu étais maudite, il te répondra que ce n’est pas une malédiction, mais plutôt la méchanceté qui loge dans ton cœur). La réponse de LOVE provoqua la colère d’ABETI. La concurrence devint rude. Ce fût le début d’une rivalité terrible qui ne prit fin que grâce à l’intervention personnelle du doyen KALONJI NGOY de la Télévision nationale, qui les réconcilia en direct à la télé dans son émission « Chronique musicale ».

MPONGO LOVE QUITTE EMPOMPO

En 1980, elle se sépare d’ EMPOMPO pour profiter de l’expérience extérieure et modifier sa manière de travailler. EMPOMPO encadre une nouvelle chanteuse, en la personne de VONGA AYE. Le groupe musical de MPONGO, Tcheke Tcheke Love reprend ses activités sous une nouvelle formule dirigée par MERRY, un ancien directeur artistique de l’orchestre de l’armée « Orfaz ».

Elle devient productrice de ses albums sous le label « Love’s Music ». Elle se rend en Côte d’Ivoire, donne des concerts au Centre poliomyélitique de Bonoua à 50 kilomètres environ d’Abidjan, la capitale. Les recettes seront versées à la caisse du centre. Elle est acclamée par toute l’Afrique.

CARRIERE INTERNATIONALE

Elle sort à Paris l’album « L’Afrique danse avec M’PONGO LOVE » aux éditions African Music et ensuite aux éditions Safari Ambiance, grâce à SOUZY KASEYA,

Quelques temps après, elle sort l’album « Vivre avec toi », qui avait comme titre phare« Yoko » et contenait des chansons comme « Rebe », « Vivre avec toi », etc.

Elle enregistre aussi à Paris aux éditions Mélodie, l’album « Partager » avec BOPOL MANSIAMINA. Son style se transforme et devient une rumba aux accents romantiques dominée par sa voie séduisante, une poésie allègrement romantique, le synthétiseur et les percussions. Elle sort plusieurs chansons dont « Ba kake » œuvre du professeur OSCAR DIYABANZA,

«Masikini », qui parle du divorce, « Trahison », qui exploite le thème de la mauvaise compagnie,

« Femme commerçante », qui loue la bravoure de la femme et « Fétiche M’PONGO », dédiée à sa mère. Quelques temps après, elle s’installe au Gabon.

LA MALADIE ET LA MORT

Elle était malade depuis le Gabon. Elle souffrait de méningite cérébrale. Après plusieurs semaines d’internement aux Cliniques Universitaires de Kinshasa, elle s’éteint le 15 janvier 1990, à l’âge de 34 ans, quelques jours après VADIO MAMBENGA un autre grand artiste congolais vivant avec handicap physique et quelques jours avant EMPOMPO LOWAY son ancien mentor.

Toute sa carrière a été marquée par le courage d’une femme qui s’est intégrée dans la musique avec intelligence, talent et conviction et qui n’a pas vu en son handicap physique, un frein à son évolution artistique. Elle est devenue l’icône du courage et de l’engagement féminine. A travers son œuvre, les femmes vivant avec handicap ont appris à exploiter leurs potentialités naturelles et se sont affermis à travers le temps. M’PONGO LOVE n’est plus seulement une star internationale, mais tout un symbole de l’émancipation féminine africaine et du courage dans l’engagement professionnelle.

La mémoire d’une artiste de grande valeur qui demeurera l’image de la voix la plus limpide et originale de la RD CONGO.

"Elle restera toujours gravée dans nos mémoires"

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La fondation M'PONGO LOVE est une association à but non lucratif qui oeuvre pour la valorisation et l'insertion sociale de la femme vivant avec handicap.
A l'exemple de la star congolaise M'PONGO LOVE, l'handicap physique ne devrait jamais être un frein pour une emancipation de la femme.
M'PONGO LOVE, la voix la plus limpide du Congo, nous a laissé un model de courage et d'engagement social.
Vous trouverez dans ce site, la biographie de M'PONGO LOVE, sa carière musicale et le travail abbattu par la fondation.
Nos remerciements sincères pour votre soutien!

Sandra M'PONGO
Présidente de M'PONGO LOVE FOUNDATION